20 mai 2016 à 16:35
Un petit homme tout nu, sans revenu, se pose inconditionnellement sur la terre. Ce pourrait être vous, moi, l’autre, enfin cela n’a pas d’importance. On fait partie d’un même corps d’humanité, qu’on le veuille ou non. Et quand on réalise un puzzle, s’il manque l’un des éléments de l’ensemble, ça fait un trou dans le tableau. Et même en l’entourant d’un cadre en or, cela n’enlève pas à son auteur cet arrière-goût d’inachevé, de frustration.
Il en va de même dans le «vivre ensemble». L’imposture d’un capitalisme exacerbé séparatiste a craché ses limites. Le consumérisme, la compétition imposée et le conformisme - ce que j’appelle la dictature des trois «cons» - a fait son temps. Il faut voir autrement! Le dualisme à outrance qu’on alimente est dangereux.
D’autant plus que la pensée binaire se glisse subrepticement dans nos psychés par le biais de la technologie. Avec les emplois qui se raréfient, le danger risque de nous mettre en guerre les uns contre les autres dès la maternelle. Que dire à un enfant, à un adolescent? L’inciter à devenir un tueur pour trouver sa place?
Dans toute graine, il y a la promesse d’un fruit, d’une fleur ou d’un arbre pour un écosystème réussi. La nature nous apprend cela par la magie de la diversité. Il serait bien de nous en inspirer. Chacun de nous est important dans la réussite du puzzle sociétal.
1-0! OK! L’homme au centre. Le revenu de base inconditionnel (RBI) porte en lui cette promesse. Il peut nous extraire dignement et progressivement d’un «égosystème mortifère».
Guy Sansonnens,
artiste, Lentigny
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