Egalité. Les femmes pas en sécurité en Suisse, rappelle E. Baume-Schneider
"Les femmes ne sont pas en sécurité dans notre pays", a lancé la ministre de l'intérieur Elisabeth Baume-Schneider. Elle présentait lundi un bilan dans la lutte contre la violence liée au genre. Trois domaines nécessitent des améliorations.
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ATS
Aujourd’hui à 12:00, mis à jour à 12:32
"C'est une thématique de société grave, triste et révoltante. Il faut mettre des réalités sordides en lumière, l'indifférence est inadmissible", a dit la conseillère fédérale lors d'un Dialogue national avec les cantons, les villes et la société civile à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
A Zurich, la police intervient 20 fois par jour pour des violences domestiques, Chaque mois, au moins une femme est tuée dans ce contexte en Suisse, a rappelé la ministre socialiste.
La Jurassienne a présenté le rapport intermédiaire sur le plan d’action 2022-2026 de la Suisse pour la mise en œuvre de la Convention d'Istanbul. Les mesures sont sur la bonne voie, mais "on doit changer de paradigme."
Formation et information
Des "progrès substantiels doivent y être réalisés d'ici 2026". La Confédération, les cantons et les communes ont défini trois domaines dans lesquels il est particulièrement nécessaire d'agir.
Concrètement, une campagne nationale de prévention sera lancée fin 2025. A cette occasion, un numéro de téléphone central de soutien aux victimes, gratuit et disponible 24 heures sur 24, sera mis en service au niveau suisse. Il est aussi prévu de promouvoir davantage les comportements non violents à l'école et dans le sport, notamment via les plans d'études.
Il faudra aussi mieux former et sensibiliser les personnes engagées dans la santé, l'éducation et la justice. Pour ce faire, le Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes élabore actuellement des standards minimaux pour la formation initiale et continue.
Enfin, la protection contre la violence sexualisée sera aussi sur le radar. Parmi les mesures prévues à ce titre figurent des campagnes de sensibilisation spécifiques, l'élaboration de normes pour les programmes destinés aux personnes auteures de violence ainsi qu'un meilleur accès aux offres de médecine et de médecine légale.