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Finances fédérales. Keller-Sutter défend un impôt sur les retraits des 2e et 3e piliers

La ministre des finances Karin Keller-Sutter défend samedi le relèvement des impôts sur les retraits en capital des 2e et 3e piliers de la prévoyance vieillesse. "Mon département est en train d'approfondir plusieurs aspects pour concrétiser cette mesure", dit-elle.

Si le programme d'allègements budgétaires échoue, "nous ne pourrons pas éviter une hausse d'impôts" en Suisse, avertit Karin Keller-Sutter (archives).KEYSTONE/ANTHONY ANEX

ATS

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Aujourd’hui à 05:28, mis à jour à 05:42

Temps de lecture : 2 min

Elle rappelle qu'il s'agit de l'une des deux seules mesures portant sur des hausses d'impôts sur les 60 proposées par un groupe d'experts. "C'est une concession aux partis politiques qui ont critiqué le rapport Gaillard et l'accent mis sur les dépenses", ajoute la conseillère fédérale dans un entretien diffusé samedi par Le Temps, la Schweiz am Wochenende et la Südostschweiz.

Mais "il n'est pas exclu que le Conseil fédéral renonce par exemple à la mesure sur le 3e pilier lors de la mise en consultation", poursuit Mme Keller-Sutter.

Face aux perspectives budgétaires peu favorables de ces prochaines années, le Conseil fédéral a annoncé en septembre des coupes de 3,6 milliards de francs dans les dépenses de la Confédération dès 2027 et de 4,6 milliards d'ici à 2030. Ce plan est basé sur le rapport d'un groupe d'experts présidé par l'ancien chef de l'administration fédérale des finances Serge Gaillard et présenté au début septembre.

Frein à l'endettement

Si ce programme d'allègements budgétaires échoue, "nous ne pourrons pas éviter une hausse d'impôts", prévient la PLR saint-galloise. "Et cela touchera forcément la classe moyenne".

Malgré la détérioration des finances fédérales, la ministre des finances ne se dit pas favorable à adapter le frein à l'endettement, qui limite les dépenses au montant des recettes structurelles. "Le frein à l'endettement est un pilier du succès suisse", qui a permis à la Suisse de "sortir de la période de l'endettement des années 1990", remarque-t-elle.

Selon elle, si l'Etat veut être social et remplir ses obligations, il doit être "fort". "Il faut donc fixer des priorités". Mais la ministre trouverait "très bien que le peuple se prononce de nouveau" sur cette norme constitutionnelle.