Proche-Orient. Israël va boycotter le Conseil des droits de l'Homme
Israël, dont le premier ministre est sous mandat d'arrêt international pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, a annoncé mercredi sa décision de boycotter le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Il accuse ce dernier de "propager l'antisémitisme".
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ATS et AFP
Aujourd’hui à 20:37, mis à jour à 20:47
Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a annoncé la décision de son pays.
"Cet organisme s'est concentré sur l'attaque d'un pays démocratique et la propagation de l'antisémitisme, au lieu de promouvoir les droits humains. La discrimination à notre encontre est évidente", a-t-il soutenu sur X.
"Diabolisation"
"La discrimination à notre encontre est évidente: dans l'UNHRC, Israël est le seul pays avec un point de l'ordre du jour qui lui est exclusivement dédié". Israël emboîte ainsi le pas à Donald Trump, qui a décidé mardi de ne plus participer aux réunions du Conseil.
Le Conseil "a traditionnellement protégé les auteurs de violations des droits de l'homme en leur permettant de se soustraire à l'examen, et s'est au contraire acharné à diaboliser de manière obsessionnelle la seule démocratie au Moyen-Orient - Israël", a insisté le chef de la diplomatie israélienne.
Seulement "observateur"
Il a dénoncé le fait qu'Israël avait été soumis "à plus de 100 résolutions condamnatoires, soit plus de 20% de toutes les résolutions jamais adoptées par le Conseil - plus que contre l'Iran, Cuba, la Corée du Nord et le Venezuela réunis".
Le porte-parole du Conseil, Pascal Sim, a souligné à Genève qu'Israël avait "le statut d'Etat observateur" et ne faisait "pas partie des 47 Etats membres". Il ne peut donc à ce titre "se retirer du Conseil".
Israël a participé à tous ses examens périodiques, auxquels les membres de l'ONU doivent se soumettre. Mais il boycottait déjà en revanche, depuis plusieurs années, les débats portant sur la "situation des droits de l'homme en Palestine et dans d'autres territoires arabes occupés".