Iran. Un ressortissant suisse retrouvé mort en prison
La justice iranienne a annoncé jeudi qu’un ressortissant suisse accusé d’espionnage s’était suicidé dans la prison de Semnan, ville de l’est du pays. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) confirme le décès.
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ATS et AFP
9 janvier 2025 à 16:54, mis à jour à 18:48
Le DFAE confirme le décès d’un citoyen suisse en Iran. L’ambassade de Suisse à Téhéran est en contact avec les autorités locales afin de clarifier les circonstances du décès dans une prison iranienne. Le DFAE assiste les proches dans le cadre de la protection consulaire, a indiqué jeudi le DFAE à Keystone-ATS. A l’heure actuelle, il ne peut donner davantage d’informations.
«Ce matin, un citoyen suisse s’est suicidé dans la prison de Semnan», a indiqué Mizan Online, l’organe de presse du pouvoir judiciaire, ajoutant que le détenu avait été «arrêté par les agences de sécurité pour espionnage et que son cas faisait l’objet d’une enquête».
Le ressortissant suisse, qui n’a pas été identifié, avait demandé à son compagnon de cellule de lui apporter de la nourriture de la cafétéria de la prison et «a profité de ce moment où il était seul pour se suicider», selon Mizan Online.
Les autorités pénitentiaires «sont immédiatement intervenues pour (tenter de) lui sauver la vie, mais leurs efforts ont été vains», a ajouté la même source.
Mizan n’a pas fourni de détails sur la date de l’arrestation du Suisse ou la manière dont il s’est suicidé.
Nombreux Européens détenus
Plusieurs citoyens européens, dont certains possèdent un passeport iranien, sont détenus en Iran. Les critiques reprochent à Téhéran de détenir des citoyens étrangers en otages politiques. L’Iran rejette ces accusations et justifie généralement les arrestations par l’accusation d’espionnage. Le nombre exact d’Européens détenus en Iran n’est pas connu.
En juin dernier, deux Suédois ont été libérés d’Iran à la faveur d’un échange de prisonniers, notamment un diplomate de l’Union européenne. En 2023, Oman a négocié la libération de six Européens parmi lesquels le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele, qui avait été condamné pour espionnage et avait passé plus d’un an en détention.
Et pas plus tard que cette semaine, la journaliste italienne Cecilia Sala, arrêtée le 19 décembre en Iran pour avoir «enfreint les lois» de la République islamique, a été libérée et est rentrée mercredi après-midi en Italie.