4 avril 2016 à 19:26
A Therwil (BL), une école secondaire a autorisé de jeunes élèves musulmans à ne pas serrer la main du personnel enseignant féminin («LL» 5.04). Ce rigorisme selon lequel on n’a pas le droit de toucher une femme si ce n’est pas la sienne ou un membre de sa famille a soulevé de nombreuses critiques, issues aussi bien des milieux musulmans modérés que des politiciens.
Le président de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national, Felix Müri, y voit «un nouveau signe de la volonté de certains musulmans de créer une société parallèle en Suisse qui aurait ses propres lois et traditions».
Une question se pose: peut-on, au nom de la tolérance caractéristique de l’Occident, accepter que l’on remette systématiquement en cause les traditions qui sont les nôtres? Lorsque l’on va chez quelqu’un, ne commence-t-on pas par s’adapter à sa forme de vie, à ses us et coutumes? L’impérialisme des radicalismes, musulmans ou autres, fait craindre la perte de notre identité. Il laisse prévoir des combats de prééminence là où on voudrait une coexistence pacifique.
Il est regrettable que de tels mouvements minoritaires ne veuillent se soumettre aux règles de notre société. Cela ne fait qu’engendrer de la haine et du rejet de l’autre. A l’ancienne xénophobie succède la haine du musulman, de l’autre trop facilement identifié à l’ennemi.
Ces mouvements desservent la noble cause de la religion musulmane, ainsi que celle de la vie en société. Il est d’autre part surprenant que les autorités - ou ce qui leur en tient lieu - n’aient pas le courage d’affronter le problème et de trouver des solutions acceptables.
Jacques Schouwey,
Villars-sur-Glâne
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