Robert Ayer, Rossens
11 avril 2024 à 15:15
Le 3 mars, la victoire de la gauche et des syndicats a été une gifle bien méritée donnée aux politiciens qui, à l’image de six anciens conseillers fédéraux, ont traité avec dédain ceux et celles pour qui une treizième rente sera salutaire pour vivre plus décemment. C’est une défaite pour cette classe politique qui feint d’ignorer que notre pays souffre de ses richesses trop mal partagées et qui traite avec trop de bienveillance ceux qui ont richesse et pouvoir et trop durement tous ceux qui tirent le diable par la queue.
Les perdants font la pote et songent à se venger quand viendra le temps de trouver des sources de financement. Nos parlementaires ont déjà décidé de biffer les rentes pour enfants à charge des retraités et d’obliger les héritiers à rembourser les prestations complémentaires perçues par leurs parents. C’est grotesque et minable.
Pour assumer la nouvelle charge, il est question entre autres de hausser les cotisations salariales, la TVA et la fiscalité fédérale. Autant de solutions qui impacteraient trop la classe moyenne, qui doit déjà de plus en plus racler les fonds de tiroir. Lever une mini-taxe sur chaque paiement électronique, une microtaxe sur les transactions immobilières et puiser davantage dans la poche des très riches, ce serait plus que suffisant pour régler le problème. Mais la majorité de droite entonne déjà la rengaine bien connue, c’est une douce utopie, cela affaiblirait la place financière et ferait fuir nos riches résidents.
La grandeur de l’homme étant d’avoir des rêves, quand arrivera le temps où nos politiciens rêveront enfin de vivre dans un pays où il y aurait moins d’injustices?