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France - Suisse. Etudiante tuée: Paris a demandé à Berne l'extradition du suspect

La France a déposé auprès des autorités suisses une demande d'extradition de l'homme soupçonné du meurtre de Philippine, a annoncé jeudi matin le ministre français de la Justice, Didier Migaud sur BFMTV. Les autorités suisses ont confirmé cette information.

Le ministre français de la Justice, Didier Migaud, a fait cette annonce jeudi sur la chaîne française BFMTV (archives).KEYSTONE/AP/Christophe Ena

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ATS et AFP

10 octobre 2024 à 10:53, mis à jour à 12:52

Temps de lecture : 1 min

La France a déposé sa demande le 8 octobre, a indiqué à Keystone-ATS la porte-parole de l'Office fédéral de la justice, Ingrid Ryser. L'office est en train de l'examiner et la procédure d'extradition suit son cours, a-t-elle ajouté, sans donner plus de détails.

"La France insistera, bien évidemment, pour que cette personne soit jugée en France", a déclaré le ministre français Didier Migaud sur la chaîne télévisée BFMTV. La demande "a été faite par la France dans les délais. Maintenant il faut que la procédure suive son cours."

Une information judiciaire avait été ouverte pour viol et homicide après la découverte, le 21 septembre, du corps de Philippine, étudiante de 19 ans à l'université Paris-Dauphine, retrouvée enterrée dans le bois de Boulogne, dans l'ouest parisien.

Le principal suspect, un Marocain âgé de 22 ans, a été interpellé à Genève le 24 septembre. "Il est aujourd'hui détenu en Suisse, donc il y a une garantie au niveau de sa détention", a assuré Didier Migaud.

Déjà condamné

Le suspect avait déjà été condamné en 2021 pour viol, puis libéré en juin 2024, "en fin de peine" selon le parquet de Paris. Il avait ensuite été placé en centre de rétention administrative (CRA) à Metz.

A sa sortie, il a été assigné à résidence dans un hôtel de l'Yonne, où il ne s'était jamais rendu. N'ayant pas respecté son obligation de pointer, il avait été inscrit au fichier des personnes recherchées la veille du meurtre, le 19 septembre.

Il était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire (OQTF), suscitant de vives réactions, en particulier à l'extrême droite. Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a également exhorté à "faire évoluer notre arsenal juridique".