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Économie

Perte historique pour la BNS, les cantons trinquent

Après avoir reçu 6 milliards de participation aux bénéfices de la Banque nationale suisse (BNS) l’an dernier, les cantons et la Confédération se retrouvent au régime sec


 Maude Bonvin

Maude Bonvin

9 janvier 2023 à 21:12

Temps de lecture : 1 min

Politique monétaire » La Banque nationale suisse (BNS) s’attend à une perte historique d’environ 132 milliards de francs en 2022.

En 2021, elle avait terminé l’année sur un résultat de 26,3 milliards, en hausse d’un quart sur un an. Il faut remonter à 2018 pour voir l’institut d’émission clôturer dans le rouge. Cette année-là, il avait perdu 14,9 milliards. Le point en trois questions.

 

1. Pourquoi cette perte abyssale?

Pour l’économiste Jean-Pierre Danthine, la Banque centrale a fait les frais de vents contraires sur les marchés. Elle a en effet, au cours des années passées, acheté des devises et des actifs étrangers de manière massive pour éviter une surévaluation du franc. Or ces monnaies et l’ensemble des classes d’actifs ont plongé ce qui a engendré un manque à gagner de quelque 131 milliards pour l’institut d’émission.

La valeur des placements en devises étrangères exprimée en francs est soumise à de fortes fluctuations, non seulement en raison des variations de cours des obligations et des actions en monnaies locales mais aussi de l’évolution des taux de change. «La perte sur les positions en francs devrait quant à elle atteindre environ un milliard», a écrit ce lundi la BNS dans un communiqué. Les résultats définitifs seront publiés début mars.

Selon Jean-Pierre Danthine, également directeur du Centre économie et société E4S, cette perte historique s’explique aussi par le bilan de l’institution qui n’a jamais été aussi grand. Et de la relativiser: «Lors de l’exercice précédent, la Banque centrale avait réalisé des bénéfices record.» L’ancien vice-président de la BNS appelle à évaluer le bilan de l’institut d’émission sur la durée. «S’il représente un risque pour la Suisse, je ne le pense pas», estime-t-il.

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