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Économie

Coop. «Nous avons même abaissé certains prix»

Pénuries, inflation: le directeur général de Coop Philipp Wyss livre les recettes du premier distributeur du pays pour surmonter les difficultés


Ariane Gigon, Yves Genier

Ariane Gigon, Yves Genier

12 juillet 2022 à 16:01

Temps de lecture : 1 min

Distribution » Pandémie, restrictions, puis pénuries et inflation accablent les géants de la grande distribution depuis plus de deux ans. Pourtant, ils se portent comme des charmes, avec des affaires en hausse. Tel est le cas de Coop, plus gros groupe de distribution du pays avec un chiffre d’affaires de 31,8 milliards de francs et un bénéfice net de 559 millions en 2021. Philipp Wyss, son directeur général depuis le 1er mai 2021, dresse un état des lieux.

Vous avez pris vos fonctions le 1er mai 2021. Quel bilan tirez-vous de cette première année à la tête de Coop?

Cela a été une année pour le moins turbulente, toujours marquée par la pandémie. Mon premier but a été de garantir la stabilité parmi nos quelque 96 000 collaboratrices et collaborateurs et de sortir de la crise avec un bon état d’esprit. Je crois pouvoir dire que cela a bien fonctionné. Nous avons fait des bénéfices, nous avons pu acheter deux entreprises, Jumbo et Transgourmet Iberica, deux véritables perles, et les intégrer, même pendant la pandémie. Et la croissance reste au rendez-vous en 2022.

Qu’appelez-vous un «bon état d’esprit»?

Avec les fermetures et les restrictions, le personnel était trop nombreux dans certains secteurs, insuffisant dans d’autres. Nous avons organisé des formations pour que les gens puissent changer d’affectation, avec une sorte de bureau de placement interne qui a eu beaucoup de succès. Nous avons cherché à rester très proches de nos équipes.

L’inflation ne cesse d’augmenter. Que faites-vous pour en amoindrir les effets?

Les prix du gaz et du pétrole ne sont pas notre préoccupation numéro 1, cela peut vous étonner. Nous acheminons beaucoup de marchandises par chemin de fer, avec notre filiale RailCare, qui livre à Genève deux tiers des marchandises par transport combiné non accompagné (TCNA), sans grue, directement du wagon au camion pour les derniers mètres. Ce programme a rencontré un tel succès que nous allons le mettre en place dans des villes alémaniques prochainement. La guerre et les incertitudes qu’elle entraîne nous inquiètent beaucoup plus que l’augmentation du diesel ou de la benzine.

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