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Économie

D'énormes économies promises par le système Tardoc

Le nouveau système de facturation des soins ambulatoires, qui remplacerait l’actuel Tarmed, économiserait 600 millions en 3 ans

Health insurance cards, pictured on June 5, 2014. The insurance card in credit card-size is always individually and non-transferable. The card is an identification for the acquisition of medicament in pharmacies and also an international proof of insurance, which especially benefits for unexpected treatments on travels and in holidays in the countries throughout the EU. (KEYSTONE/Gaetan Bally) Krankenversicherungskarten, aufgenommen am 5. Juni 2014. Die Versicherungskarte im Kreditkartenformat ist immer persoenlich und nicht uebertragbar. Die Karte gilt als Ausweis fuer Medikamentenbezug in der Apotheke und ist ebenfalls ein international gueltiger Versicherungsnachweis, der insbesondere bei unvorhergesehenen Behandlungen in den Laendern der EU, beispielsweise auf Reisen oder in den Ferien, von grossem Nutzen sein kann. (KEYSTONE/Gaetan Bally)GAETAN BALLY/© KEYSTONE / GAETAN BALLY

Pierre-André Sieber

Pierre-André Sieber

13 juin 2023 à 17:15

Temps de lecture : 1 min

Santé » Il y a pile un an, le Conseil fédéral refusait d’approuver le Tardoc, autrement dit la structure tarifaire suisse pour les prestations médicales ambulatoires fournies qui doit remplacer le Tarmed, l’actuel système de calcul en vigueur depuis une vingtaine d’années. C’est cette grille qui permet de facturer les soins reçus en ambulatoire à l’hôpital et chez le médecin privé. Motif? L’exigence de neutralité des coûts – autrement dit la garantie que ce nouveau système n’allait pas coûter plus cher que le précédent – n’était pas remplie. Les 7 Sages appelaient donc les partenaires de l’organisation tarifaire à leur démontrer le contraire d’ici à fin 2023. Prenant la balle au bon, Curafutura, une des deux faîtières des assureurs suisses, révèle une estimation spectaculaire: avec la dernière version du Tardoc, il serait possible d’économiser 187 millions de francs dans les coûts de la santé. Les explications de Pius Zängerle, directeur de Curafutura (CSS-Helsana-Sanitas-KPT).

Avez-vous relevé le défi lancé par le Conseil fédéral?
Pius Zängerle: Oui. Nous démontrons que le Tardoc ne garantit pas seulement la neutralité des coûts. C’est-à-dire qu’il n’entraîne pas de surcoûts artificiels du fait du simple changement de tarif. Mais, en réalité, cette nouvelle structure tarifaire fait encore mieux puisqu’elle permet des économies de 600 millions de francs sur trois ans.

Sur quelle base pouvez-vous affirmer que le Tardoc est non seulement neutre en termes de coûts mais en plus permettra de baisser les coûts de 187 millions de francs par année?
Nous avons appliqué le dispositif de neutralité des coûts à l’année 2022. La question étant: comment les coûts auraient évolué si le Tardoc était déjà en vigueur. En 2022, les coûts de l’ambulatoire (Tarmed) ont augmenté de 3,5%. Avec la nouvelle structure tarifaire, on aurait donc économisé 1,5% point de pourcentage (de 3,5% à 2%), ce qui représente 187 millions de francs.

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