Après l’annonce d’un plan social dans le groupe. Decathlon défend le versement d’un milliard d’euros de dividendes
Le président de Decathlon, Fabien Derville, justifie ce versement à la famille Mulliez, pour «un usage plus créateur de valeur, pas de richesse». C’est ce qu’il a souligné dans un entretien paru mercredi dans La Voix du Nord.
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ATS, AWP et AFP
Aujourd’hui à 11:32, mis à jour à 12:02
«Ce n’est évidemment pas de l’argent qui va dans la poche des actionnaires», a-t-il assuré, alors que les syndicats ont critiqué cette décision prise peu après l’annonce d’un plan social chez Auchan, autre entreprise appartenant à l’Association familiale Mulliez (AFM).
L’argent distribué lundi correspond à des «résultats cumulés de l’entreprise qui n’ont pas été distribués par le passé au travers de dividendes», a indiqué M. Derville, également membre du conseil de gérance de l’AFM.
«Si l’entreprise Decathlon a largement les moyens de suivre son propre développement, sa propre transformation, on est en droit de pouvoir en faire un autre usage au travers des enjeux de l’AFM», a-t-il dit.
M. Derville n’a pas voulu détailler l’usage prévu des fonds, indiquant seulement que «la vocation est entrepreneuriale»: «nouveaux métiers, accélération de nos entreprises cœur et le cas échéant support à la transformation».
Après l’annonce début novembre d’un plan social menaçant 2389 emplois chez Auchan, «le momentum n’était pas idéal au niveau médiatique», a-t-il reconnu.
La CFDT a appelé à faire grève samedi chez Decathlon, en déplorant que les dividendes, versés alors que l’entreprise n’a selon ce syndicat pas atteint ses objectifs, ne soient pas utilisés pour des augmentations de salaires.
Le fonds ne provenant pas du «compte d’exploitation» de l’entreprise, le versement des dividendes n’affecte pas les négociations salariales en cours, a affirmé M. Derville, en soulignant que «Decathlon fait de la croissance» et ne prévoit pas de modifier ses prévisions de résultats même si «on peut ne pas atteindre tous les objectifs».