La production industrielle allemande a rebondi plus que prévu en janvier, grâce à une bonne performance de l'automobile engluée dans une crise profonde, tandis que les exportations ont à nouveau déçu, face à la menace des droits de douanes américains.
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ATS, AWP et AFP
Aujourd’hui à 13:06, mis à jour à 13:14
Selon l'institut de statistiques Destatis, la production industrielle du pays a augmenté de 2,0% en janvier sur un mois, après un recul en décembre de 1,5%, revu légèrement à la hausse lundi.
La plateforme Factset tablait plus prudemment sur une hausse de 0,9% en janvier.
Du côté des exportations, elles ont atteint 129,2 milliards d'euros en données corrigées des variations saisonnières au début de l'année, soit 2,5% de moins qu'en décembre.
Factset prédisait plutôt une stagnation, après que l'indicateur a grappillé 2,5% en décembre.
"Un début d'année 2025 correct pour l'industrie. On ne peut pas se plaindre", commente Jens-Oliver Niklasch de la banque LBBW.
La réparation et l'installation de machines (+15,6%) affiche une forte croissance, comme l'automobile et les pièces détachées (+6,4%), un secteur pourtant à la peine depuis plusieurs mois.
Sur un an, la production industrielle demeure toutefois en recul de 3,1%, symbole de la crise du secteur freiné par des prix de l'énergie élevés et le recul de la demande mondiale.
Mais pour Carsten Brzeski de la banque ING, "les données publiées aujourd'hui confirment que l'effondrement de l'industrie allemande a atteint son point le plus bas".
Il est encore trop tôt pour parler de "redressement substantiel" selon lui, d'autant que les industriels demeurent sous la menace des droits de douanes promis par Donald Trump.
D'après l'analyste, cette menace est responsable du recul des exportations en janvier, dans un contexte de perte de compétitivité du "Made in Germany" notamment face à la Chine.
Les exportations vers les Etats-Unis, premier partenaire commercial, ont ainsi chuté de 4,2% par rapport à décembre.
Les importations ont à l'inverse grimpé de 1,2% à 113,1 milliards d'euros, réduisant l'excédent commercial allemand à 16 milliards d'euros contre 20,7 milliards en janvier.
Fondement de l'accord de principe entre conservateurs et sociaux-démocrates pour former un gouvernement, l'important plan d'investissement annoncé ne soulagera pas immédiatement l'économie allemande mais améliorera ses "perspectives à long-terme", d'après Carsten Brezski.
UBS a été condamnée lundi à Paris à une amende de 75'000 euros (71'410 francs), la peine maximale, pour harcèlement moral par sa filiale française de deux lanceurs d'alerte qui avaient dénoncé le système d'évasion fiscale organisé par l'établissement bancaire.
