Allemagne. Les consommateurs commencent 2025 sur une note hésitante

«Les faibles espoirs d’une reprise prudente» qui étaient perceptibles il y a un mois «ont été immédiatement anéantis», explique Rolf Bürkl, expert au GfK.

La remontée durable du climat va se faire attendre «d’autant plus que le taux d’inflation a récemment de nouveau augmenté», ajoute-t-il.

L’inflation allemande a bondi en décembre, passant de 2,4 à 2,8% sur un an, en raison d’un effet de base sur l’énergie, ce qui a «probablement eu un effet négatif non seulement sur les perspectives de revenus, mais aussi sur la propension à consommer», note le GfK.

Une accalmie côté inflation est attendue en janvier par les analystes sondés par Factset.

Par ailleurs, les réductions d’effectifs actées, notamment chez Volkswagen, et les délocalisations possibles, dans une Allemagne moins compétitive pour y investir, suscitent «l’inquiétude sur la sécurité de l’emploi», selon le Gfk.

Cet élément «pèse également sur le climat de consommation», conclut l’enquête menée auprès d’environ 2000 personnes sur la première quinzaine de janvier.

Après s’être contractée de 0,2% en 2024, selon les premières estimations de l’Office fédéral des statistiques, soit une deuxième année d’affilée en recul, l’activité économique pourrait rebondir timidement de 0,2% en 2025, selon la Banque fédérale d’Allemagne.

Le gouvernement allemand doit annoncer mercredi une forte révision en baisse de sa prévision de croissance, à 0,3% contre 1,1% à l’automne, selon la presse.

De nouvelles élections législatives anticipées auront lieu le 23 février en Allemagne, mais la formation d’un nouveau gouvernement prendra du temps, retardant la mise en œuvre des impulsions à donner pour améliorer les résultats économiques.