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Économie

Industrie. Allemagne: chute plus forte que prévu des commandes industrielles

Les commandes à l'industrie allemande ont chuté plus fortement qu'attendu en janvier, plombées par le recul de la demande intérieure dans un secteur toujours en crise, selon des chiffres officiels publiés vendredi.

Cette semaine, les conservateurs et les sociaux-démocrates, qui entendent monter ensemble la future coalition, se sont mis d'accord pour injecter 500 milliards d'euros (à peine moins en francs) sur 10 ans pour soutenir l'économie allemande en crise.KEYSTONE/dpa/Fabian Sommer

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ATS, AWP et AFP

7 mars 2025 à 09:13, mis à jour à 09:18

Temps de lecture : 2 min

Cet indicateur clé pour le secteur manufacturier a reculé de 7,0% sur un mois en janvier, après avoir augmenté de 5,9% en décembre, d'après l'institut Destatis.

Les analystes de la plateforme financière Factset tablaient, plus optimiste, sur une baisse de 2,5%.

Sur un an, cet indicateur très volatile a reculé de 2,6%, illustration de la crise industrielle en cours dans la première économie européenne.

"Une nouvelle désillusion", observe Jens-Oliver Niklasch de la banque LBBW, pour qui "il faut vraiment torturer les chiffres (de janvier) pour en tirer quelque chose de positif".

Sans le volume des grosses commandes par nature plus volatiles, l'indicateur cède tout de même 2,2% en janvier.

Les commandes domestiques se sont particulièrement effondrées (-13,2%) alors qu'elles avaient bondi de 14,0% en décembre grâce à d'importants volumes.

La plupart des secteurs ont aussi vécu un mois difficile, comme les matériels de transport (-17,6%), les équipements informatiques (-12,9%) et la fabrication de machines et d'équipements (-10,7%).

Après deux années consécutives de récession, l'Allemagne continue de chercher le remède à sa crise industrielle, provoquée par des coûts de l'énergie élevés et une perte de vitesse face aux concurrents chinois et américains.

En 2024, le nombre d'employés dans l'industrie allemande a diminué de 1,2% sur un an, soit environ 70'000 postes supprimés, d'après une étude du cabinet EY.

"La tendance de la demande dans l'industrie manufacturière n'est pas encore à une reprise durable", a indiqué jeudi le ministère de l'Economie et du Climat dans un communiqué distinct.

Celui-ci pointe aussi un climat "d'incertitude quant aux conditions-cadres de la politique économique dans les années à venir", qui freine notamment les commandes dans les biens d'investissements.

Cette semaine, les conservateurs et les sociaux-démocrates, qui entendent monter ensemble la future coalition, se sont mis d'accord pour injecter 500 milliards d'euros (à peine moins en francs) sur 10 ans pour soutenir l'économie allemande en crise.

Les deux partis veulent également assouplir les règles d'endettement pour doper les dépenses militaires et l'industrie d'armement.