1 mars 2023 à 02:01
Les médias ont fait un gros effort d’information sur la guerre en Ukraine, et on peut les remercier. Par contre, comment ne pas protester devant les discours des principaux dirigeants du monde occidental, à l’exemple de Macron portant un toast à la «victoire» de l’Ukraine? Une victoire, vraiment? Peut-on imaginer une seconde Poutine devant les micros, avouant qu’il a perdu la guerre? Et quels sont les signes crédibles d’une défaite russe à court ou moyen terme?
Macron étant intelligent, il faut en conclure qu’il manipule sciemment son opinion publique. Lui et d’autres dirigeants participent au discours guerrier qui s’insinue peu à peu dans nos esprits. Hier pas de chars, aujourd’hui on envoie des chars. Pour l’instant pas d’avions ni de missiles à longue portée, demain on les enverra «parce qu’il faut gagner contre Poutine». Et le monde guidé par des marionnettistes s’enfonce dans une nouvelle guerre mondiale.
Il ne s’agit pas d’abandonner l’Ukraine, évidemment, mais de retrouver son sang-froid. La poursuite de la guerre ne mettra pas fin au martyre de ce peuple (ni à celui des Russes, ne les oublions pas). La seule alternative, le seul chemin vers la paix, passe par la négociation, donc par des compromis.
Poutine ne pourra pas conquérir Kiev, il n’aura plus une Ukraine à sa botte, ce qui était son objectif avoué. L’Ukraine devra renoncer à la Crimée et peut-être à d’autres territoires, mais elle aura gagné son indépendance. Pour cela, il faut dire non à la logique militaire qui va nous rendre fous.
Patrice Favre,
Fribourg
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