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Slovaquie. Des milliers de manifestants contre un rapprochement avec Moscou

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues vendredi à Bratislava et dans d'autres villes de Slovaquie pour manifester leur opposition au rapprochement avec Moscou opéré par le gouvernement en dépit de l'invasion russe de l'Ukraine.

"Ici c'est l'Europe!", "Nous avons honte de Fico!", "Nous ne céderons pas la Slovaquie!", scandaient des milliers de manifestants sur la place centrale de Bratislava.KEYSTONE/EPA/JAKUB GAVLAK

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ATS, BLG et AFP

10 janvier 2025 à 22:07, mis à jour à 22:12

Temps de lecture : 2 min

Le Premier ministre slovaque, le nationaliste Robert Fico, un des rares alliés du Kremlin au sein de l'Union européenne, a entrepris de resserrer les liens avec Moscou et a fait cesser toute aide militaire à l'Ukraine depuis son retour au pouvoir en octobre 2023.

Il s'est récemment rendu dans la capitale russe pour y rencontrer le président Vladimir Poutine à la suite de la décision de l'Ukraine de couper le transit du gaz russe par son territoire, qui alimentait l'Europe via la Slovaquie.

"Ici c'est l'Europe!", "Nous avons honte de Fico!", "Nous ne céderons pas la Slovaquie!", scandaient des milliers de manifestants sur la place centrale de Bratislava.

Des médias locaux ont fait état de manifestations dans une dizaine de villes slovaques.

Gaz russe

Robert Fico a déclaré au Parlement vendredi que le président russe Vladimir Poutine lui avait promis du gaz russe pour la Slovaquie.

L'Europe reçoit toujours du gaz russe via le gazoduc Turkstream, ainsi que du gaz liquéfié transporté par mer.

M. Fico a menacé l'Ukraine, après la fermeture du gazoduc traversant son territoire, de couper en retour ses livraisons d'électricité à ce pays en guerre dont les infrastructures énergétiques sont ciblées par les bombardements russe, ainsi que l'aide humanitaire.

Il a également menacé de réduire l'aide apportée aux réfugiés de guerre ukrainiens en territoire slovaque.

Le Premier ministre slovaque a aussi affirmé avoir proposé d'accueillir en Slovaquie, pays membre de l'Otan, des négociations de paix, une initiative dénoncée par Kiev comme faisant le jeu de Moscou, qui a déclaré à plusieurs reprises n'envisager la paix qu'à ses conditions.