5 mars 2022 à 02:01
L’air sec et froid des derniers jours me pique les yeux. La réaction ne se fait pas attendre, presque mécanique: j’essuie des larmes. Toujours trop petits, les fichus cabas d’Angélique piquent les yeux. Les yeux et le cœur. Nous essuyons nos larmes.
Mercredi 2 mars, Le mot de la fin en a ému plus d’un. Des larmes autrement amères, puisque la tristesse a pris le relais. A moins que ce soit la consternation, l’effarement. Regardez la photo. Le cabas blanc de M. Michel n’en est pas un. C’est un gant de boxe. Et le direct du droit, on le prend en pleine poire. Impossible de l’esquiver.
Relisez le texte, maintenant. C’est l’autre gant de boxe. Et le coup qui frappe, là où ça fait mal. Mal à l’humain, parce qu’il a une idée assez précise de la taille d’un sac en plastique. Mal à l’humain, parce qu’il a le temps de réfléchir à ce qu’il emporterait s’il s’agissait d’y caler de quoi tenir quelques jours. Pire, ce qu’il laisserait derrière lui.
Merci Angélique, pour l’alchimie du verbe, alliant sensibilité et force de frappe. Aïe!
Michel Chevalley, Tatroz
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