La voix des femmes dans le rap

Fribourg » C'est peu dire qu'elles sont peu visibles. Dans un milieu très masculin, les rappeuses doivent encore se battre contre les préjugés pour que leur voix soit entendue. Elles existent pourtant, et avec force, dans le registre «émergent» que défend La Souterraine, plateforme musicale et label, à qui le Belluard Bollwerk International offre un créneau demain soir. La Souterraine a réuni les rappeuses françaises Angie, Turtle White, Yelsha et Zeyna et leur a offert les moyens de travailler leur répertoire pour la scène. C’est le projet Go Go Go, porté par Benjamin Caschera, cofondateur du label. Interview.

Qu’est-ce que La Souterraine?

Benjamin Caschera: C’est une plateforme qui existe depuis huit ans, qui héberge à prix libre des contenus musicaux en français. Depuis deux ans, on se focalise sur le rap féminin avec le projet Go Go Go. On recherche des artistes sur Instagram, dans des concours de freestyle, on organise des résidences de travail scénique et on va produire un album.

Pourquoi en français?

On s’est rendu compte qu’il y avait de plus en plus de groupes qui chantent en français dans des genres où ça n’existait pas, qu’il y avait beaucoup de groupes hors format. Derrière La Souterraine il y a aussi une envie de fédérer des intérêts, de proposer des choses qui attisent la curiosité des amateurs de musique, et d’influencer les influenceurs, de motiver les professionnels de travailler avec ces groupes.