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Art Lyrique

Des mots qui sonnent

L’Opéra des champs crée un opéra pour les enfants, Le Chat botté. Jacques Doutaz en est le librettiste

L’univers des contes est familier à Jacques Doutaz, auteur de trois recueils.

Elisabeth Haas

Elisabeth Haas

1 juin 2021 à 19:11

Temps de lecture : 1 min

Pendant une année, La Liberté suit la création d’une nouvelle œuvre, Le Chat botté, par l’Opéra des champs. Troisième épisode.

Le rythme et le chant des mots ont leur exigence à l’oral. Ecrire pour la scène ou pour la musique, ce n’est pas comme écrire pour être lu en silence. Jacques Doutaz en a fait plusieurs fois l’expérience. C’est lui qui peaufine actuellement le livret du Chat botté, l’œuvre que l’Opéra des champs créera au printemps prochain en Gruyère, en collaboration avec la Salle CO2 et le théâtre La Malice.

D’aussi loin qu’il se souvienne, Jacques Doutaz a «toujours aimé écrire». Pour le public, il a commencé à imaginer «des petites pièces» du temps du Collège du Sud. Au mitan des années 2000, il a adapté Gelsomina, pour le Nouveau Théâtre de Nicole Michaud. En parallèle, il a aussi écrit des chansons pour Etienne Crausaz, dont la suite chorale Gourmandise. Il cite aussi des sketchs pour le comédien Laurent Gachoud.

«J’aime sa poésie»

Même en tant qu’ingénieur forestier, son premier métier, Jacques Doutaz n’a pas eu besoin d’abandonner la plume: il a pu concilier ses passions, la nature, le partage, l’écriture. «Nous avons organisé des excursions didactiques pour les classes et les passeports vacances.» La forme du conte semblait idéale à l’auteur et à ses collègues d’alors «pour aborder des réalités concrètes par le biais de l’imaginaire». De cette expérience sont nés trois recueils de contes forestiers, à l’instar de Menu bouquet de fariboles à peine écloses, volume encore disponible.

«J’aime sa poésie. Il a un talent littéraire indéniable», admire Jérôme Maradan. Le metteur en scène a fait appel à lui pour imaginer L’Œuf et la poule, le spectacle du dixième anniversaire du CO de La Tour-de-Trême, en 2014. «C’était une pièce de théâtre, la musique s’est greffée dessus», se souvient Jacques Doutaz. Puis ils se sont retrouvés en 2016 sur Les divagations concertées de la baguette, à l’invitation de l’Appel du Manoir, brass band alors dirigé par Etienne Crausaz: «Il y avait une interaction entre le monologue de la comédienne et l’orchestre. Mais mes mots n’étaient pas mis en musique.»

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