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Scènes

Matricule 889. des étincelles dans la nuit

Sonia Menoud met en scène Renato Delnon dans le rôle d’un condamné à mort texan, Roger McGowen

Bulle, château, salle du Tribunal; Avant-scène de la pièce de théâtre "Matricule 889", qui est un solo joué par Renato Delnon, mis en scène par Sonia Menoud Photo Lib / Charly Rappo, Bulle, 13.09.2022Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

 Elisabeth Haas

Elisabeth Haas

14 septembre 2022 à 16:04

Temps de lecture : 1 min

Bulle » Matricule 889. En prison, c’est comme si la personne ne comptait pas. Dans la Polunsky Unit de Livingston, une prison de haute sécurité du Texas, Roger McGowen purge une peine démesurée. Il a été condamné à mort en 1987. C’est sa descente aux enfers, puis sa résilience intérieure que raconte cette pièce portée par Renato Delnon. Les représentations commencent mercredi prochain et ont lieu jusqu’au 30 septembre dans la salle du Tribunal, au Château de Bulle.

Tribunal? Ce haut lieu du troisième pouvoir a une forte connotation d’injustice dans le cas de Roger McGowen. Né pauvre et noir dans un quartier «ghetto», l’Afro-Américain couvre son frère qui commet un meurtre lors d’un cambriolage. Les recherches de la police son baclées, la machine judiciaire s’emballe, la présomption d’innocence ne vaut pas. Faute d’un bon avocat, il passe 25 ans dans ce qu’on appelle les couloirs de la mort. Des lettres échangées avec le Suisse Pierre Pradervand et la constitution d’un comité international de soutien apportent de la visibilité à son cas. Des fonds sont réunis pour engager un nouvel avocat, enfin suspendre sa condamnation et muer sa peine en perpétuité.

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