Une création qui «fait un bien fou»

Brass Band » Dominique Morel a l’enthousiasme des chefs heureux. A la tête de La Lyre paroissiale de Courtion depuis vingt ans, il admire son équipe de musiciens, qui «ont joué le jeu de manière extraordinaire» lorsque répéter en tutti n’était pas possible, ou lorsqu’il a fallu présenter un certificat 2G+ pour assister aux répétitions… Et même si le gros concert anniversaire de ce week-end a lieu avec une bonne année de retard sur le calendrier – c’est en 2021 que le brass band devait fêter ses 100 ans – les contraintes sanitaires n’ont jamais entamé sa passion.

C’est donc dégageant un engouement contagieux qu’on le rencontre pour évoquer La Malédiction d’Aragne, cette épopée musicale que La Lyre s’apprête à dévoiler dans la halle polyvalente de Misery. L’œuvre correspond à «une très bonne première catégorie», sourit le chef d’orchestre. Etienne Crausaz l’a écrite «un cran au-dessus du niveau de la société». De quoi motiver à progresser, à gagner encore en technique, en assurance, en cohésion de groupe. Un défi que Dominique Morel s’est plu à relever: «Il y a une salsa, un swing, ça nous fait un bien fou! Ça nous fait sortir de notre zone de confort.» Il évoque aussi la «souplesse» que cette création exige, un peu plus intensément que le répertoire habituel ou plus traditionnel du brass band.

«Alchimie»

L’ensemble est formé de 38 musiciens de trois générations, l’âge des souffleurs et percussionnistes allant d’environ 15 ans à 70 ans. Un membre a demandé un congé durant la pandémie, un seul a donné sa démission. Tous les autres ont tenu le coup, répétant en formations de chambre, en quatuors ou en quintettes, aussitôt que la possibilité s’est présentée. «Il y a une très bonne alchimie», apprécie Dominique Morel. Une solidarité, un esprit d’équipe.