Pour sa nouvelle saison musicale, Eclatsconcerts dresse un pont entre les époques
La nouvelle saison musicale d’Eclatsconcerts commence ce samedi avec le quatuor à cordes Doric
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8 novembre 2023 à 12:50
Fribourg » De la musique contemporaine, mais pas que. Dès ses débuts, la saison Eclatsconcerts a souhaité mettre les œuvres actuelles, des XXe et XXIe siècles, en perspective avec celles du passé. Le premier concert de la 17e saison, ce samedi, remontera précisément à Purcell pour mieux entendre Benjamin Britten et le compositeur vivant Brett Dean. C’est le quatuor à cordes Doric String Quartet, basé à Londres, qui régalera à la salle du Lapidaire du Musée d’art et d’histoire de Fribourg.
Pour Christoph Camenzind, cheville ouvrière d’Eclatsconcerts, ces liens tissés d’une époque à l’autre tiennent de l’évidence. «Peu de compositeurs n’ont pas de lien avec le passé. On naît tous dans une tradition, exprime le directeur artistique. Je voulais montrer que les pièces baroques, classiques ou romantiques ont aussi été de la musique contemporaine. J’aimerais qu’on les écoute avec des oreilles fraîches.» Sans a priori donc.
Un état d’esprit qu’il cultive depuis toujours: «J’ai grandi avec le rock, le jazz et la musique contemporaine, déjà durant mes études de flûtiste, raconte Christophe Camenzind. Je rêvais de monter une saison de concerts qui mette l’accent sur la musique contemporaine, mais sans que ce soit exclusif.» Un premier événement a eu lieu au printemps 2006, la première affiche complète s’est étirée sur la saison 2006-2007. Il n’y avait pas, à ce moment-là, de saison de musique contemporaine établie à Fribourg, uniquement quelques initiatives éparses.
Se laisser porter
Le coup de pouce qui l’a motivé à se lancer a été son diplôme de management culturel, qui s’appuyait sur le modèle d’une série de concerts bâloise: après les concerts, les organisateurs proposaient une collation pour inviter le public à rester sur les lieux. Il s’est inspiré de ce moment convivial partagé «en compagnie des musiciens». Depuis les débuts d’Eclatsconcerts, une verrée est ainsi servie par la Cantina del Mulino: «Cela marche très bien, apprécie Christoph Camenzind. Le public reste volontiers.» Lui-même préfère d’ailleurs ces discussions d’après-concerts que les grands discours préalables. Faut-il davantage expliquer la musique contemporaine que les œuvres connues du passé? Non, pas nécessairement, selon le directeur artistique. Ce qui compte pour apprécier un concert, c’est de «rester ouvert», «curieux», et d’accepter de «se laisser surprendre».
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