Groove. Les voies de Nik Bärtsch sont impénétrables… et envoûtantes
Accompagné de son groupe Ronin, le pianiste zen zurichois prolonge ses fascinantes itérations, à mi-chemin de l’organique et du mathématique.
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Aujourd’hui à 10:10
Voilà 20 ans que, chaque lundi, Nik Bärtsch concasse le groove dans son club zurichois Exil. Un millier de concerts qui ont permis au monacal jazzman de développer un vaste réservoir de mantras, qu’il appelle modules, complications rythmiques et extatiques qu’il gravait régulièrement pour ECM. Avec ce nouvel album, désormais sur son propre label, le pianiste zen pousse plus loin encore le raffinement comme l’intensité de ses rituels organiques et mathématiques, devenus ici plus électriques. Accompagné de son excellent groupe Ronin (basse tellurique de Jeremias Keller, batterie fractale de Kaspar Rast, souffle de Sha), il s’aventure, entre un GoGo Penguin ascétique et un Steve Reich funky, sur des voies toujours plus impénétrables – et envoûtantes!