Musique. La Fribourgeoise Velantane vernit son EP à Ebullition vendredi

«Je parle de choses qui m’ont fait du mal sur le moment mais qui ne m’ont pas anéantie. Au final, il y a du positif dans chaque expérience. Je ne me lamente pas», confie Velantane pour expliquer l’ambiance lumineuse des textes de ses chansons contrastant avec les atmosphères plutôt mélancoliques de ses harmonies.

«Par exemple, je dis que je me mets beaucoup de pression, ce qui est négatif, mais cette pression peut aussi me permettre d’avancer un peu. Sans elle, peut-être que je stagnerais.» Et puis elle ajoute dans un rire: «Je n’ai que 27 ans. J’essaie de ne pas être torturée même si tout n’est pas parfait.»

C’est ainsi que les paroles de la Fribourgeoise, qui s’appelle Valentine à la ville, dégagent des atmosphères bienveillantes. Ses histoires ont davantage l’air de fables, sont plus nourries de métaphores qu’elles ne se livrent crûment dans des descriptifs. «Des personnes ne comprennent rien du tout à mes textes mais ce n’est pas un problème. Si on s’attarde sur certaines phrases on y trouve des messages cachés. D’ailleurs je n’arriverais pas à écrire de manière explicite», dit celle qui tient à signer ses textes et ses mélodies elle-même. Elle n’a plus envie de se cantonner à être interprète, elle dit avoir passé ce cap. Elle a donc réuni ce qu’elle avait à transmettre dans un EP, Carte blanche, qui sera verni vendredi à Ebullition.

«A contre-courant»

Dans ces six titres dont le sens est laissé à l’appréciation de l’auditeur, elle veut «nager à contre-courant et éviter les requins», puise de la force dans l’au-delà, parle d’inclusion en insérant même des mots prononcés par la politicienne socialiste française Christiane Taubira. Si elle s’est chargée des paroles seule, sa musique a été parfois composée avec Jay Vonlanthen. Pour certains morceaux, il a produit des sons que Velantane avait déjà posés.

Mais disons que la patte du musicien fribourgeois, notamment connu pour son projet solo Zeela ou son duo Femme Fatale, s’entend dans ces morceaux. Il est batteur, n’a pas peur de s’aventurer dans la pop, dans l’électro, dans le hip-hop ou le rock et de reprendre ou de casser leurs codes. On retrouve au fil de Carte blanche des sonorités puisées dans tous ces styles pour façonner un ensemble de pop baroque.