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Musique

Etats-Unis. Chappell Roan élue révélation de l'année aux Grammy Awards

La jeune diva Chappell Roan a été élue révélation de l'année dimanche aux Grammy Awards, un prix qui consacre l'ascension fulgurante de cette nouvelle princesse queer de la pop.

Chappell Roan a été élue révélation de l'année dimanche aux Grammy Awards, un prix qui consacre l'ascension fulgurante de cette nouvelle princesse queer de la pop.KEYSTONE/EPA/CAROLINE BREHMAN

ATS
AFP

ATS et AFP

Aujourd’hui à 04:35, mis à jour à 04:43

Temps de lecture : 2 min

Son album "The Rise and Fall of a Midwest Princess" l'a catapultée vers la célébrité. La chanteuse bipolaire y fait preuve d'une vulnérabilité touchante, en abordant les affres de sa sexualité et sa propension à la nostalgie, sur des rythmes pop coiffés d'une voix délicate, toujours sur le fil du rasoir.

Mais au-delà de cet album, la jeune femme de 26 ans a surtout explosé grâce à sa personnalité excentrique. Egérie de la communauté LGBT+, l'artiste arbore lors de ses concerts des tenues hautes en couleur, inspirées des drag queens.

Cela ne l'empêche pas de plaire aussi à l'Amérique traditionnelle dont elle est issue: son tube "Hot to Go !", avec sa chorégraphie inspirée de l'univers des pom-pom girls, est joué lors des matchs de football américain.

Née Kayleigh Rose Amstutz dans le Missouri, Chappell Roan a passé une enfance esseulée dans le Midwest, au sein d'un foyer chrétien conservateur, avant de se découvrir lesbienne.

Son ascension fulgurante cache un début de carrière compliqué. Pendant des années, elle a subsisté grâce à des petits boulots, tout en persévérant sa passion pour la musique et en enchaînant les psychologues pour apprendre à gérer sa bipolarité.

Très transparente sur ses fragilités, la chanteuse n'hésite pas à réclamer à ses fans de respecter son intimité, face au harcèlement qu'a pu engendrer sa nouvelle célébrité.

Sa candeur assumée en fait pour beaucoup un personnage attachant. Outre son homosexualité, elle assume ainsi sans ambages son soutien à la cause palestinienne, où son dédain pour Joe Biden -- dont elle a boudé l'invitation à venir jouer à la Maison Blanche pour la Pride, avant de soutenir Kamala Harris à la présidentielle.