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Littérature. Sakaki, le Nippon de la Beat Generation

Sous le titre Aller léger nous arrivent en traduction française 130 poèmes de cet écrivain vagabond. Un florilège aux images concises, comme si le Japonais bavardait avec nous «en épluchant des kakis».

Figure de l’engagement, Nanao Sakaki (1923-2008) fut aussi un grand marcheur.
John Suiter

Thierry Raboud

Thierry Raboud

11 octobre 2024 à 00:00

Temps de lecture : 1 min

Avec lui on boit du saké parfumé de vipère en l’honneur de l’écureuil volant et de la loutre de rivière, avant de méditer sur la dimension cosmique d’une montre numérique. Gary Snyder, qui l’a rencontré en 1963 lors d’un voyage à Kyoto en compagnie d’Allen Ginsberg, y voit un «vagabond original» dont l’œuvre, «concise mais puissante, ne ressemble à aucune autre». C’est que Nanao Sakaki (1923-2008), représentant nippon de la Beat Generation, a arpenté notre globe dans ses grandes largeurs, errant de son pays natal aux Etats-Unis, d’Alaska en Sibérie et de la terre aborigène aux plaines mongoles. «Certains imitateurs ont tenté de suivre les traces de pas de ce voyageur, ils ont trouvé que ce n’était pas facile. De même pour son écriture», constate Snyder, préfacier de ce recueil qui, sous le titre très emblématique Aller léger, déploie par la grâce du traducteur Jérôme Dumont près de 130 poèmes.


  • Nanao Sakaki, Aller léger, Ed. Héros-Limite, 168 pp.