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Littérature. Le prix de la Langue française au Marocain Abdellah Taïa

Le Marocain Abdellah Taïa, l'une des sensations de cette rentrée littéraire, en lice pour plusieurs prix dont le Goncourt, a remporté mercredi le prix de la Langue française pour l'ensemble de son oeuvre.

Abdellah Taïa, ici dans son appartement parisien de Belleville en 2009, avec entre les mains la première édition traduite en anglais d'un de ses romans.KEYSTONE/AP/REMY DE LA MAUVINIERE

ATS
AFP

ATS et AFP

16 octobre 2024 à 17:56, mis à jour le 17 octobre 2024 à 09:58

Temps de lecture : 1 min

Récompensant une "personnalité du monde littéraire, artistique ou scientifique" dont l'oeuvre fait rayonner le français, ce prix doté de 10'000 euros est remis par la ville de Brive-la-Gaillarde, à l'occasion de sa Foire du livre.

Abdellah Taïa, 51 ans, docteur ès lettres en France, est l'auteur d'une dizaine de romans qui racontent diverses facettes de son pays natal dans une langue aussi soignée que brutale parfois.

Ayant revendiqué son homosexualité dans un Maroc où le sujet reste tabou, il "écrit, avec sa vie, des textes forts dans lesquels résonne la voix des opprimés et des marginaux", a salué le jury dans un communiqué.

Ce jury a pour particularité de mêler des membres de l'Académie française, Dany Laferrière, Danièle Sallenave ou Antoine Compagnon, et de l'Académie Goncourt, à savoir Tahar Ben Jelloun, lui aussi Marocain, et Philippe Claudel.

Le dernier roman d'Abdellah Taïa, "Le Bastion des larmes", paru en août aux éditions Julliard, est l'un des grands succès critiques de cette rentrée.

La Foire de Brive, pour sa 42e édition, se tient cette année du 8 au 10 novembre, sous la présidence du journaliste Jérôme Garcin. Plus de 400 auteurs sont invités.