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Portrait d’artiste. Bruno Pellegrino met l’eau à la bouche

L’écrivain signe le carnet d’une résidence romaine en compagnie de la plasticienne Lou Masduraud, sculptrice de bouches critiques.

Mascarons de pierre à la Villa d’Este, Tivoli, et élément de distribution hydraulique en bronze, tiré des collections du Vatican. Deux images tirées du carnet de travail de Lou Masduraud.
Lou Masduraud

Thierry Raboud

Thierry Raboud

6 septembre 2024 à 00:00

Temps de lecture : 1 min

Ses bouches se taisent à tue-tête, chantent dans le flottement d’un silence aquatique. Alors il leur donne chair et voix, l’écrivain Bruno Pellegrino, dans un beau récit consacré au travail de la plasticienne Lou Masduraud. Sculptrice sur concepts, qui travaille la pulpe du marbre et parle la langue du métal, cette artiste installée à Genève déploie un vocabulaire esthétique qui sort volontiers les crocs pour interroger le pouvoir et sa mise en scène. En résidence à l’Institut suisse de Rome, elle s’est ainsi intéressée aux bouches des fontaines publiques de la ville jadis fasciste, entre deux excursions à Carrare.


  • Bruno Pellegrino, Les Bouches, portrait de Lou Masduraud, Ed. art & fiction, 96 pp.