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Culture

L’invité. José Traine et les remparts de la liberté

Figure de la Basse-Ville, José Traine, 69 ans, a fui un jour de fête nationale le régime militaire argentin. Pour le forgeron à la retraite, Fribourg, sa ville d’adoption, porte bien son nom.

L’appartement de José Traine est comme un atelier, où il peint et joue de la musique.Jean-Baptiste Morel

Pierre Salinas

Pierre Salinas

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La première fois que je l’ai vu, il m’a demandé si je n’étais pas Sud-Américain, comme lui. Faut-il croire qu’il est impossible de renier ses racines? La première fois que je l’ai vu, c’était au pied de son immeuble, un soir d’été. Initiée au hasard d’un trottoir, la discussion n’avait duré que 30 secondes, à peine, mais se faire interpeller par un inconnu qui montre de l’intérêt pour un autre inconnu suffit parfois à dessiner un sourire sur un visage triste, surpris en l’occurrence. L’humanité serait-elle belle, malgré tout?