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Goodbye Julia. Une ode à la liberté

Le cinéaste Mohamed Kordofani raconte les déchirements de son pays, le Soudan, à travers l’amitié étrange entre deux femmes que tout oppose.

La comédienne Siran Riak, héroïne ambiguë de Goodbye Julia.Trigon Film

Olivier Wyser

Olivier Wyser

28 mai 2024 à 00:00

Temps de lecture : 2 min

Au Soudan, les guerres de religions divisent le pays. Mona (Eiman Yousif) est une riche musulmane du nord vivant dans une belle demeure. Son mari mène une affaire prospère, et l’ex-chanteuse n’a ainsi pas besoin de travailler. En revanche, Julia (Siran Riak), noire et catholique, galère dans la vie et doit élever un fils de cinq ans. Une amitié étrange va pourtant unir ces deux femmes que tout oppose lorsque la première engage la seconde comme domestique à la suite d’un terrible accident qui va bouleverser leurs vies à jamais. En filigrane, le réalisateur soudanais Mohamed Kordofani raconte la réparation possible d’une nation ensanglantée et coupée en deux. Premier film soudanais à obtenir les faveurs du Festival de Cannes, Goodbye Julia concourait en 2023 dans la catégorie «Un certain regard». Le film est reparti avec le Prix de la liberté.