Cinéma. Denzel Washington contre la mafia sicilienne

Equalizer 3 » Après s’être rencontrés sur le très nerveux Training Day (qui valut un Oscar à Denzel Washington en 2001) puis avoir collaboré sur trois autres projets, le réalisateur Antoine Fuqua et l’acteur américain se retrouvent pour ce troisième volet de la franchise Equalizer. Le postulat est plus ou moins le même que pour les opus précédents. Un ex-agent de la C.I.A. possédant des compétences très particulières réveille ses instincts les plus vils et primitifs pour défendre des innocents opprimés.

Cette fois cependant, et c’est une des bonnes idées du scénario, lorsqu’il se décide à reprendre les armes, le retraité est en convalescence dans un village de Sicile terrorisé par une famille mafieuse. L’autre atout majeur du film est d’avoir préféré une montée en puissance retenue plutôt que des explosions de violence répétées. Ainsi, après une séquence d’ouverture brutale, Equalizer 3 s’adoucit et prend son temps pour poser les enjeux et présenter les différentes forces en place.

Dans son coin, Denzel Washington, charismatique à souhait dans son rôle de fauve en somnolence, observe silencieusement le petit théâtre d’humiliations répétées que subit son village d’adoption avant de se réveiller et de donner au film un sévère coup d’adrénaline. Et c’est autant dans l’art de mettre en scène la vie routinière de la rue que dans ses explosions de violence que le réalisateur trouve ses marques et réussit à placer son œuvre au-delà des produits d’action génériques et sans âme.