Exposition. A la Ferme-Asile à Sion, Sasha Huber dégèle la mémoire douloureuse du colonialisme suisse
L’artiste suisso-haïtienne basée à Zurich présente plus de dix ans de recherches et d’activisme liés à la figure de Louis Agassiz. Le scientifique était en effet un défenseur de la théorie du polygénisme, à savoir la division de l’humanité en différentes races selon les caractéristiques climatiques de zones du globe.
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Jean-François Albelda
11 juin 2024 à 12:03
You Name It. Il y a dans ce titre d’exposition cette idée polysémantique liée au fait de nommer, d’étiqueter les choses, de leur donner une place dans un monde et un ordre naturel qu’on ordonne selon ses idées ou sa vision. Il y a aussi – dans la langue de Toni Morrison – cette notion de l’embarras du choix. Pour l’artiste suisso-haïtienne basée à Zurich Sasha Huber, ce titre est emblématique de son travail, immergé dans les méandres des mémoires, des identités et des traumas historiques.