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Le mot de la fin

Chronique. Parler sous, ce n’est pas notre genre

Au marché, au restaurant et ailleurs, nous «twintons» tout un tas de trucs… © Keystone

Angélique Eggenschwiler

Angélique Eggenschwiler

29 février 2024 à 02:05

Temps de lecture : 1 min

C’était, à l’origine, une application. C’est devenu un verbe. Aujourd’hui, vous «twintez» tout un tas de trucs, du parking au plein d’essence en passant par votre pote Alain qui a réglé la totalité du repas faute de parvenir à diviser la note (chose courante après quatre Gin Tonic). Et puis il y a la fonction taboue.

Vous avez invité votre collègue ce midi sur la promesse d’un «je te twinte tout à l’heure», les tout à l’heure se succèdent et vos 21  francs 90 se désintègrent lentement dans les limbes, alors vous avez la possibilité d’appuyer sur le bouton «demander». Demander de l’argent, absolument. La question que tout le monde se pose: qu’est-ce qui arrive quand on appuie sur le bouton?

Combustion spontanée? Guerre nucléaire? Nuées de sauterelles? Difficile à dire puisque personne n’irait risquer une amitié pour récupérer le prix d’un panini. D’autant que, vous l’aurez remarqué, ce n’est pas trop dans les mœurs nationales.

Par définition, le Suisse ne demande pas d’argent. Pire, il ne réclame jamais son dû. Deux semaines que vous accumulez des coupons pour un paquet de chewing-gum gratuit au Coop Pronto et ce n’est pas l’envie de mâcher du chewing-gum qui manque, juste le courage de tendre le bon au caissier. Et de passer pour un crevard.

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