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Le mot de la fin

Chronique. On ne peut pas tenir le monde entier en joue

Lors d’une guerre, la victoire peut se payer très cher lorsqu’elle a été synonyme de cruauté et d’humiliations.

Dans un conflit, le mieux armé court souvent à la victoire. Mais tôt ou tard, il faudra baisser les fusils.Keystone

Michaël Perruchoud

Michaël Perruchoud

1 janvier 2025 à 00:00

Temps de lecture : 3 min

Lino Ventura regarde Belmondo droit dans les yeux et lui balance: «C’est chouette, hein, de tenir une carabine. L’emmerdement c’est qu’après, eh ben, tu peux plus la lâcher. Jamais.» Le film, c’est Cent Mille Dollars au soleil avec Michel Audiard aux dialogues. Faut bien l’écouter Audiard, parce que derrière les perles, la gouaille et le plaisir du bon mot, il y a la réalité froide. Celle de Rocco, Belmondo dans le film, emmerdé par sa pétoire. On ne peut plus tendre la main quand il en faut deux pour tenir en joue le gars d’en face.