15 avril 2024 à 00:00
Temps de lecture : 3 min
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J’ai le cœur serré quand j’achète des pattes à vaisselle. Un sécateur, une nouvelle passoire ou, pire, une paire de ciseaux. L’impression de profaner quelque chose, de rompre le fil ténu qui nous relie, elles et moi, générations de pouces écorchés sur des manches de ciseaux dénudés. Un fil tendu comme une corde à linge à laquelle sont suspendues des milliers de pattes à vaisselle jetables consciencieusement bouillies, pliées, repassées. J’ai grandi dans ce monde-là. Un monde où les choses durent.