Logo

Le mot de la fin

Chronique. Nous, la génération qui remplace

Il n’y a pas si longtemps, nos vieux bocaux connaissaient tous une seconde vie.Rob Wicks/Unsplash

Angélique Eggenschwiler

Angélique Eggenschwiler

15 avril 2024 à 00:00

Temps de lecture : 3 min

J’ai le cœur serré quand j’achète des pattes à vaisselle. Un sécateur, une nouvelle passoire ou, pire, une paire de ciseaux. L’impression de profaner quelque chose, de rompre le fil ténu qui nous relie, elles et moi, générations de pouces écorchés sur des manches de ciseaux dénudés. Un fil tendu comme une corde à linge à laquelle sont suspendues des milliers de pattes à vaisselle jetables consciencieusement bouillies, pliées, repassées. J’ai grandi dans ce monde-là. Un monde où les choses durent.


Dans la même rubrique

Le mot de la fin

Chronique. Le dilemme du débardeur «semi-sale»

Elle n’est pas vraiment sale. Ni tout à fait propre. Pas assez portée pour passer à la machine, trop pour retourner dans l’armoire. Vous ne l’avez mise qu’une fois, cette chemise d’été, elle ne sent pas exactement bon, ni franchement mauvais, elle n’es...