Vacances au ski. Mais pourquoi s’infliger tout cela?

Franchement, le démarrage, c’est un cauchemar. Se lever aux aurores dans un chalet étranger, mal ou surchauffé, pour avaler un bol de céréales alors que vous digérez encore la fondue de la veille. Enfiler des chaussettes qui montent jusqu’aux genoux, des sous-couches thermiques, un pull, un second pull, un pantalon rembourré. Réaliser que vous n’êtes pas encore passé au petit coin. Hésiter entre tout enlever ou se retenir, tout en sachant très bien que ce sera bien pire plus tard, dans les toilettes publiques. Être stressé dans les deux cas par les copains, enfants ou conjoint qui piaffent d’impatience et semblent tout à fait à l’aise dans leur équipement digne d’une expédition pour le grand Nord. Vous, vous ne pouvez plus respirer. Parce que vous avez l’écharpe en travers du visage, parce qu’il a fallu grimper une dizaine de marches d’escalier, parce que vos chaussures vous font ressembler à un robot des années soixante, bien loin de la démarche enjouée des professeurs de ski dans leurs uniformes clinquants, qui vous font ressentir au centuple votre manque de style.