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Le mot de la fin

Chronique. Les funérailles de nos grands-pères

Il fut un temps, pas si lointain, où la mort avait sa place dans le monde des vivants. Aujourd’hui, elle est un créneau marchand comme un autre et donne lieu, à cette période de l’année, à une fête artificielle.

Georges Brassens avait déjà la nostalgie, en son temps, des funérailles d’antan.DR

Jean-François Haas

Jean-François Haas

3 novembre 2024 à 13:01, mis à jour à 15:10

Temps de lecture : 3 min

Dans un centre commercial, l’autre jour, une maman disait à sa gosse: «Tu dois te déguiser.» J’ai eu l’impression que c’était la mère qui voulait se déguiser alors que la fillette ne semblait pas intéressée. Tous les gamins n’ont pas envie de se grimer en sorcières ou en diablotins cornus. Mais je suis sans illusion: la mort est aujourd’hui un créneau marchand comme un autre et donne lieu, à cette période de l’année, à une fête artificielle.

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