Chronique. Halloween du mauvais côté de l’océan
La période d’Halloween rappelle à notre chroniqueuse cette fois où elle a eu envie de faire comme de l’autre côté de l’Atlantique et faire du porte à porte pour des bonbons... avec un masque de Jacques Chirac.
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30 octobre 2023 à 16:35
Lorsque vous pensez Halloween, vous pensez mère de famille névrosée qui a passé deux mois sur le costume de Junior dans la banlieue de Salt Lake City. Junior qui, du haut de ses trois ans, a la circonférence d’une Citroën et déjà un accent de Redneck quand il récite le bénédicité avant de s’enfiler son poids en sandwichs au beurre de cacahouète. Et tout le monde, à l’exception de Michel Sardou, déteste le beurre de cacahouète.
Et la fête d’Halloween, symbole pour beaucoup du consumérisme à l’américaine et de la mondialisation. Sauf que moi, enfant, la mondialisation j’étais pour. Surtout quand elle a un goût de fraises tagada gratuites. D’où notre décision, mes sœurs et moi, de lui donner un coup d’accélérateur ce soir d’octobre 1998.
Accueil perplexe
C’était bien avant Ali Express, une sombre époque où vous ne pouviez pas commander un costume de vampire à trois centimes sans frais de port à l’autre bout de la planète. Il a fallu faire les fonds de tiroirs pour dénicher une paire de collants filés, un vieux drap et un masque de Jacques Chirac datant du Carnaval d’Estavayer 1987.
Et on se sent seule, croyez-moi, quand on se présente moitié sorcière, moitié Chirac à la porte de Léonce à l’heure de Questions pour un Champion: «Janine, qu’est-ce qu’elles veulent les petites à Louis?».
«Des bonbons ou un sort! », avons-nous récidivé comme un cheveu sur le papet vaudois, accueillies partout avec le même enthousiasme qu’une bande de Témoins de Jéhovah, la Bible en moins, «J’ai des pastilles aux herbes ça vous va?» la gueule de Chirac en plus.
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