Logo

Le mot de la fin

Chronique. Et si nous abolissions le pancréas?

A la différence d’autres organes, le pancréas ne se laisse pas facilement dompter sur une table d’opération. © National Cancer Institute/Unsplash

Michaël Perruchoud

Michaël Perruchoud

16 février 2024 à 11:15

Temps de lecture : 1 min

Après mûre réflexion, je me propose de prendre la tête de l’ASAP, l’Association suisse pour l’abolition du pancréas. Parce que si le mot est assez joli, doux au palais, presque chantant, il n’est que rarement prononcé dans la joie. On loue ses poumons et son cœur après un marathon, son estomac un soir de bénichon et son foie adolescent, mais on ne prend jamais le temps de féliciter son pancréas. C’est peut-être une erreur. Il arrive que, lassé par ce manque de considération, le bougre finisse par se venger. Et il n’est pas réputé pour avoir la colère courtoise.

Il est des organes dont on peut se passer sans trop de mal, l’appendice et la vésicule biliaire peuvent en témoigner. Lorsqu’ils commencent à déconner, on suit la procédure. Trois rendez-vous ou un petit tour aux urgences, une intervention, et l’on reprend sa vie d’avant. Je n’ai vu personne se plaindre de l’absence de son appendice.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus