Chronique. Cette guerre qui ne tue personne
Les médias utilisent de moins en moins le terme «civils» pour désigner les victimes de la guerre au Proche-Orient. Ce glissement sémantique n’est pas anodin.
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22 octobre 2024 à 10:55
Temps de lecture : 3 min
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La tendance a de quoi nous réjouir: voilà quelque temps déjà que les frappes israéliennes ne font plus de victimes civiles à Gaza. Pas plus qu’au Liban d’ailleurs. Les raids aériens ont atteint un tel niveau de précision qu’on peut par exemple pilonner un camp de réfugiés durant des semaines sans toucher un seul réfugié. Normal puisque les bombes israéliennes, à en lire nos titres, ne tuent plus de civils. Elles tuent des «personnes».