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Le mot de la fin

Chronique. Cette guerre qui ne tue personne

Les médias utilisent de moins en moins le terme «civils» pour désigner les victimes de la guerre au Proche-Orient. Ce glissement sémantique n’est pas anodin.

Le 14 octobre, une frappe israélienne a fait au moins 23 victimes dans le village libanais d’Aïto. Des civils? Non, des «personnes».Keystone

Angélique Eggenschwiler

Angélique Eggenschwiler

Aujourd’hui à 10:55

Temps de lecture : 3 min

La tendance a de quoi nous réjouir: voilà quelque temps déjà que les frappes israéliennes ne font plus de victimes civiles à Gaza. Pas plus qu’au Liban d’ailleurs. Les raids aériens ont atteint un tel niveau de précision qu’on peut par exemple pilonner un camp de réfugiés durant des semaines sans toucher un seul réfugié. Normal puisque les bombes israéliennes, à en lire nos titres, ne tuent plus de civils. Elles tuent des «personnes».


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