Fribourg. Une deuxième plainte de Migros contre Damien Piller classée
Le procureur général a rejeté une deuxième plainte de Migros Neuchâtel-Fribourg contre l’homme d’affaires et avocat fribourgeois Damien Piller.
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20 juin 2024 à 14:01, mis à jour à 14:16
Les reproches de Migros à l’encontre de Damien Piller étaient lourds. En justice le groupe reprochait à l’homme d’affaires et avocat fribourgeois de multiples comportements malveillants.
Tout d’abord, de lui avoir fait perdre, en 2016, près de 10 millions de francs dans une transaction immobilière à Granges-Paccot. Puis d’avoir acheté à Migros un terrain à Romont pour une valeur de 2 millions de francs inférieure à sa valeur réelle. Ensuite, de l’avoir incitée à investir dans l’implantation d’une succursale déficitaire à Neyruz afin de favoriser l’un de ses propres projets immobiliers. Et, enfin, d’avoir obtenu un montant de l’ordre de 300’000 francs en marge d’une construction à Domdidier en mai 2017.
Tous les reproches de Migros ont été balayés par la justice. L’entreprise devra indemniser Damien Piller à hauteur de 48’130 francs. Et voici les quatre arguments du Ministère public. Ils se basent sur un travail d’enquête mené en amont du procès.
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1. Affaire de Granges-Paccot
Le procureur estime que dans le cadre de la procédure de Granges-Paccot, «l’action de Damien Piller s’était clairement inscrite pour préserver les intérêts de Migros et que, si le prix d’acquisition du bâtiment pouvait être sujet à discussion, il n’était pas surfait en tenant compte du contexte».
2. Litige autour d’un terrain à Romont
Concernant le terrain de Romont, la justice relève que «sur la base d’une estimation de 2014, Damien Piller a proposé que, si Migros ne trouvait pas de repreneur, l’une de ses sociétés acquière le bien pour une valeur de 2 millions. Plutôt que d’accepter la proposition, Migros a lancé un appel d’offres et a vendu le terrain deux fois plus cher». La procédure a permis de démontrer que l’entrepreneur «n’était pas allé au-delà d’une main tendue et n’avait exercé aucune pression pour acquérir un terrain dont il souhaitait depuis le début qu’il soit vendu à une société sans aucun lien avec lui-même».
3. Implantation d’un magasin à Neyruz
Pour le Ministère public, la décision d’implanter un magasin à Neyruz est celle de l’administration de Migros Neuchâtel-Fribourg. Selon elle, Damien Piller s’était récusé «en connaissance des perspectives financières déficitaires durant les premières années».
4. Un montant conflictuel pour un projet à Domdidier
Ce point-là, la justice fribourgeoise le considère comme «pratiquement identique à celui des Migros de Belfaux et de La Roche». En janvier 2023, l’affaire avait été classée, relevant l’absence d’escroquerie et de mensonges astucieux. Comme pour les autres faits reprochés, le Ministère public considère cette plainte pénale comme infondée.