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Brèves régionales

Justice. Le Ministère public classe l’affaire du suicide dans les locaux de la police

En septembre 2022, une femme était retrouvée morte dans un local d’audition de la police de sûreté à Fribourg. Seule durant cinq heures, elle s’était donné la mort avec ses lacets. L’enquête n’a pas pu désigner de coupable.

La femme de 45 ans avait utilisé ses lacets pour mettre fin à ses jours.
Aldo Ellena - prétexte

Patrick Biolley

Patrick Biolley

5 septembre 2024 à 10:27, mis à jour à 11:02

Temps de lecture : 1 min

Si les trois policiers qui ont été au contact de la femme de 45 ans, décédée en septembre 2022 dans une salle d’audition, étaient envoyés en jugement, le tribunal n’aurait d’autre alternative que l’acquittement. Tel est le constat du Ministère public qui a décidé de classer la procédure pénale pour homicide par négligence ouverte à la suite du suicide d’une prévenue dans les locaux de la police de sûreté.

Arrêtée pour soupçons de traite d’êtres humains et incitation à la prostitution, la quadragénaire avait été laissée cinq heures seule dans une pièce des locaux de la police à Fribourg. Elle avait utilisé ses lacets pour mettre fin à ses jours, comme l’ont confirmé la police judiciaire neuchâteloise et l’autopsie. Dans ses investigations, le Ministère public n’a pas réussi à déterminer qui du convoyeur ou des deux inspecteurs qui ont eu contact avec la future défunte a fait preuve de négligence pour lui laisser des souliers avec lacets aux pieds.

Recours possible

De plus, «les personnes ayant été au contact de la défunte la veille ou le jour de son décès sont unanimes pour dire que rien dans son comportement ne permettait d’envisager qu’elle puisse attenter à sa vie», détaille le Ministère public dans son communiqué.

Ce dernier souligne encore que cette ordonnance n’est pas définitive et peut faire l’objet d’un recours auprès de la chambre pénale du Tribunal cantonal.