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Ursula von der Leyen le martèle: «Bien sûr que les USA sont des alliés» de l’UE

«Bien sûr que les Etats-Unis sont des alliés» de l'Union européenne en dépit des récentes attaques verbales de Donald Trump, a martelé dimanche Ursula von der Leyen. Elle a estimé que l’Europe devait désormais augmenter son effort de défense.

Ursula von der Leyen a témoigné sa fidélité aux Etats-Unis.KEYSTONE/EPA/OLIVIER MATTHYS

ATS
AFP

ATS et AFP

Aujourd’hui à 15:05, mis à jour à 18:06

Temps de lecture : 2 min

Interrogée sur la nécessité de transformer profondément la nature du lien avec les Etats-Unis comme l’UE le fait avec la Chine, elle a répondu «clairement non».

«La relation que nous avons avec les Etats-Unis est complètement différente de celle que nous avons avec la Chine», a souligné la dirigeante allemande, réputée très atlantiste.

Donald Trump a récemment menacé l’Europe de droits de douane, a engagé un rapprochement avec le président russe Vladimir Poutine qui inquiète l’Ukraine et l’UE, et a questionné la protection américaine des Européens dans le cadre de l’Otan.

«Nous sommes alliés (avec les Américains) mais cela signifie que tous les alliés doivent prendre leurs responsabilités», a souligné la présidente de la Commission européenne, lors d’une conférence de presse sur les 100 premiers jours de son deuxième mandat.

Interrogée sur un éventuel face-à-face avec Donald Trump, elle est restée évasive: «Nous nous rencontrerons quand le moment sera venu», a-t-elle simplement répondu.

Elle s’est félicitée du soutien accordé cette semaine par les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l’UE à son plan «Réarmer l’Europe» qui doit permettre de mobiliser jusqu’à 800 milliards d'euros pour investir dans la défense européenne, comme le réclament les Etats-Unis.

«Compréhension approfondie des menaces»

«C’est historique. Cela peut être la base d’une Union européenne de la défense», a-t-elle affirmé. «Nous avons besoin d’action commune, d’achat commun», a-t-elle dit.

Mais évoquant les nombreuses options sur la table pour augmenter l’effort de défense, elle a évité d’évoquer la possibilité d’un nouveau grand emprunt commun, souhaité par la France, mais rejeté par plusieurs Etats membres.

Afin de préparer les esprits aux menaces auxquelles l’Europe est confrontée dans le contexte des tensions avec la Russie, la présidente de l’exécutif européen a annoncé qu’elle organiserait des réunions sur la sécurité avec l’ensemble du collège des commissaires européens.

«Dans les prochaines semaines, je convoquerai le tout premier + collège de la sécurité +. Cela garantira que les membres du collège reçoivent des mises à jour régulières sur l’évolution de la sécurité, (y compris) sur l’énergie, la défense et la recherche. Du cyber aux ingérences étrangères, en passant par le commerce», a-t-elle dit.

«Ce n’est que si nous avons une compréhension claire et approfondie des menaces, y compris les menaces hybrides, que nous pourrons contribuer efficacement à la sécurité collective», a expliqué Mme von der Leyen.