20 octobre 2020 à 20:11
Mendrisio, Tessin. Toutes en minuscules, quatre lettres rouges, «riri», trônent sur un bâtiment simple, intemporel et fonctionnel. Un logo indémodable synonyme de haute qualité dans le monde de la fermeture éclair. Ce nom de riri provient de la conjonction des deux premières lettres des mots rippe et rille en allemand (convexe et concave en français).
La présence de riri à Mendrisio date de 1936. En 1979, une nouvelle usine permet déjà une production annuelle de plusieurs millions de zips. Aujourd’hui, le volume annuel s’élève à quelque 16-20 millions de pièces. Au Tessin, le groupe riri produit uniquement des fermetures métalliques.
Les catalogues de présentation ne contiennent que des propositions: le client étant roi, c’est lui qui compose son produit sur mesure. Le choix des couleurs, des curseurs et des tirettes personnalisées offre plus de 6 millions de possibilités! Les séries sont souvent limitées, près d’un millier de pièces. Les finitions et les vérifications se font à l’œil spécialisé et à la main experte des ouvrières et de leur très haute précision. Des tests sont effectués pour répondre aux normes européennes et mondiales. C’est qu’il faut sans cesse garantir la qualité pour satisfaire des marques prestigieuses comme Vuitton, Hermès, Prada et même les marins d’Alinghi.
Une fermeture à glissière, ce sont deux bandes de tissu coloré opposées sur lesquelles on accroche, en les agrafant, des dents métalliques. A ce produit, il faut encore ajouter un curseur muni d’une tirette et des points d’arrêt aux extrémités. La coloration des éléments métalliques, elle, nécessite un thermolaquage ou une galvanisation, système qui est désormais entièrement automatisé.
Dans les rouages de cette entreprise, on est toujours à la recherche de nouveautés et on ne rigole pas avec la discrétion, le sérieux, la qualité. Chez riri, tout doit fonctionner au bout des doigts de Madame ou de Monsieur…
C’est mon premier reportage avec masque sur le nez et protège-chaussures renforcés. L’accueil a été très sympa, si ce n’est qu’on m’a d’abord signifié qu’il n’était pas possible de prendre des photos dans l’usine! Dommage, j’étais venu pour ça… Cinq minutes de flottement et tout s’arrange après signatures et promesse que les images sont faites en exclusivité pour La Liberté. Je n’en demandais pas plus. C’est alors en compagnie d’un couple représentant l’entreprise que la visite s’effectue. Ils sont hyper-compétents et généreux en explications. Un agréable moment, ponctué de pauses pour expliquer au personnel photographié les raisons de ma présence et recueillir une décharge signée en vue d’une éventuelle apparition dans le journal.
©McFreddy
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