18 septembre 2020 à 04:01
Abus dans l’Eglise » En cinq ans, la CECAR a indemnisé 28 personnes. Six autres dossiers sont en cours.
Créée en 2016 pour une durée de cinq ans pour les victimes d’abus sexuels commis dans l’Eglise catholique, et prescrits, la CECAR (Commission Ecoute-Conciliation-Arbitrage-Réparation) a dressé hier son bilan à Lausanne. Trente-six requêtes lui ont été soumises à ce jour, dont 28 ont été honorées et six sont en cours. Le montant total des indemnisations s’élève à 410 000 francs. Cela représente une moyenne de 15 800 francs par personne abusée. La CECAR a aidé 23 hommes et 13 femmes, âgés de 37 à 82 ans aujourd’hui, a détaillé Pascal Corminboeuf, vice-président de la CECAR. Les dossiers proviennent majoritairement du Valais (8), de Fribourg (7), de Vaud (6) et de Genève (4). Neuchâtel, le Jura et le Tessin en comptent un chacun. Deux ont été classés.
Présentes à la conférence de presse, plusieurs victimes ayant eu recours à la CECAR ont toutefois relevé que ces chiffres ne représentaient que «la pointe de l’iceberg». Beaucoup n’osent toujours pas témoigner, entre honte et culpabilité, d’autres sont dans le déni ou le refoulement. Un homme de 74 ans a ainsi révélé avoir été abusé plusieurs fois et avoir été contraint de passer maintes fois dans une machine à laver, conservant des cicatrices sur tout son corps et un handicap aux jambes, dans une pouponnière gérée à l’époque par l’Eglise. Une autre victime, abusée dès l’âge de 11 ans, a parlé d’une «souillure qui ne m’a jamais quittée». atS
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