Portrait: Alexandre Edelmann, un Gruérien au service de la Suisse
L’ambassadeur de 44 ans, qui a grandi à La Tour-de-Trême, dirige Présence Suisse. Cet organe de promotion rattaché au DFAE est bien plus stratégique que l’on pourrait le penser. Portrait.
Adrien Schnarrenberger
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En allemand, langue de ses lointaines origines familiales paternelles, «Edel» signifie raffiné. Alexandre Edelmann ne tombe pas le costume, même par 30 degrés. Ou alors juste pour la photo. «J’ai un métier d’image, commence par répondre le chef de Présence Suisse. Quand vous êtes nommé ambassadeur par le Conseil fédéral, cela donne le vertige, un peu, et surtout un grand respect pour la fonction.»
C’était en mai: la mention ad interim, accolée au titre professionnel du remplaçant de Nicolas Bideau depuis 19 mois, disparaissait. Bien plus qu’une formalité, puisque le membre de la direction de Présence Suisse depuis 2016 a dû se soumettre, comme les autres candidats, à une exigeante procédure à deux tours devant une commission de nomination. La loi du service public, jusqu’au feu vert d’Ignazio Cassis.
Voilà pour la procédure. Car rencontrer Alexandre Edelmann, c’est la garantie de passer un bon moment. De retour de Paris, le garant de l’image de la Suisse à l’étranger n’a