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Suisse

Locarno en mode Covid

Certificat Covid, dépistage et capacité réduite: la Piazza Grande est prête pour 11 jours de projections


 Andrée-Marie Dussault/Locarno

Andrée-Marie Dussault/Locarno

2 août 2021 à 19:34

Temps de lecture : 1 min

Festival » Les huit mille chaises jaune et noir sont disposées en rangées bien ordonnées devant l’écran gigantesque – un des plus grands au monde –, des techniciens règlent les ajustements de dernière minute ici et là. Ça y est, le léopard s’apprête à rugir. La 74e édition du Festival de films de Locarno (Locarno Film Festival) est prête à prendre son envol le 4 août pour onze jours. Les cinéphiles et le grand public pourront de nouveau apprécier l’expérience unique d’un visionnement sur la Piazza Grande, sous les étoiles.

A quelques jours de l’ouverture, la Vieille-Ville de Locarno grouille de touristes parlant allemand, français, italien, anglais… Sous les portiques, les vacanciers se bousculent, masqués ou non. Il pleut, mais les terrasses couvertes des restaurants et des cafés sont pleines.

Retour à la normale

A deux pas, au nouveau siège du festival, dans l’édifice du PalaCinema – qui héberge également le Conservatoire international d’études en audiovisuel (CISA) et la Ticino Film Commission –, Raphaël Brunschwig, directeur opérationnel, promet un «festival sous le signe de la normalité». «Après une édition 2020 hybride, avec une prévalence en ligne, sans les projections nocturnes sur la Piazza Grande, cette édition sera un véritable festival, tel que nous le connaissons.»

6000

billets ont été achetés en un jour

Ou presque. «Ce qui change, c’est qu’il faut réserver ses places en ligne à l’avance et que dans les lieux de plus de mille places – la Piazza Grande et le Fevi, ainsi que l’espace de la Rotonda – le certificat Covid est requis», explique-t-il, précisant qu’un centre de tests gratuit est accessible sur le site principal, en mesure de faire mille tests par jour.

Et qui n’a pas de certificat pourra voir les films projetés sur la Piazza Grande en salle. «Le festival est ouvert à tout le monde», sourit-il. Dans les douze autres salles de projection, le sésame Covid n’est pas demandé, les réservations et le masque demeurant toutefois obligatoires, et la capacité est assurée aux deux tiers de façon à garantir la «distanciation sociale».

Qu’en sera-t-il de l’affluence cette année? «C’est la grande question. La billetterie a été ouverte le 21 juillet, enregistrant 6000 réservations en un jour et plus de 25’000 en une semaine», indique-t-il, soulignant que la capacité réduite des salles pourrait influencer la fréquentation. «Un public «normal» correspond à entre 150’000 et 170’000 spectateurs. On s’attend à une baisse, mais on espère qu’elle soit aussi faible que possible.»

Organisation pas simple

L’organisation d’un festival n’est jamais simple, mais ces deux dernières éditions ont été un cours accéléré en gestion de crise, confie-t-il, relevant que des procédés consolidés et bonifiés au fil des ans ont dû être démontés et remontés différemment. «L’équipe a énormément été sollicitée par la multitude d’opérations à réaliser en tenant compte du contexte actuel; de la billetterie en ligne à la gestion des salles, à la sécurité sanitaire des invités et du public, à une communication simple et efficace…»

Durant toute l’année, vingt-cinq personnes travaillent pour la manifestation, plus de cent sont employées entre un et onze mois et ces onze jours, elles sont neuf cents à assurer son bon déroulement. Car le Locarno Film Festival, c’est une grosse machine. Qui d’ailleurs, ne compte pas que le festival, précise son directeur opérationnel.

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