Les revenus de base ont la cote
La ville de Zurich devra tester un revenu inconditionnel de base. Une initiative populaire a abouti. Un groupe veut relancer un projet sur le plan fédéral. Bâle-Ville vote de son côté sur un salaire minimum de 23 francs
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Ariane Gigon, Zurich
11 mai 2021 à 01:30
Travail » Un soleil formé par de fausses pièces dorées posées au sol: c’est l’action symbolique organisée ce lundi par le comité d’initiative «Pour un essai scientifique de revenu de base» en ville de Zurich. Un autre comité prépare un nouveau texte sur le plan fédéral, malgré le rejet cinglant d’un premier essai en 2016. Selon ces comités, la pandémie a relancé la discussion.
5 juin 2016: moins d’une personne sur quatre (23,1%) accepte l’initiative populaire «Pour un revenu de base inconditionnel.» 4 décembre 2018: la commune de Rheinau (ZH) annonce l’échec de la campagne de financement participatif qui aurait permis de tester un revenu de base. Sur les 6 millions de francs visés, seuls 150 000 avaient été engrangés. Le principe d’un montant «de base» pour chaque adulte, revenu ne dépendant ni d’un travail accompli ni d’un quelconque mérite, ne semblait définitivement pas plaire aux Suisses.
Par les fonds propres
Pourtant, l’idée n’a jamais disparu de certains agendas politiques. En ville de Zurich, dont deux arrondissements (les «Kreis» 4 et 5, anciennement pauvres, nouvellement très en vogue) avaient accepté l’initiative en 2016 avec 55% de «oui», une motion est déposée au législatif pour un essai dans ces deux quartiers. Elle n’aboutit pas mais nourrit le débat et le lancement d’une nouvelle initiative, qui vient d’aboutir. Selon ce texte, la ville devra organiser un test de revenu de base d’au moins trois années. Le financement sera assuré par les fonds propres. Mais les auteurs du texte n’ont voulu ni fixer le montant du revenu, ni le nombre de participants.
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