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Les élections fédérales de 2023

Comment les partis se positionnent-ils face à la baisse du pouvoir d'achat?

Gauche et droite peinent à se mettre d’accord sur des compromis pour renforcer le pouvoir d’achat

Près de 20 000 personnes ont manifesté le mois dernier à Berne en faveur du pouvoir d’achat. © Keystone

Philippe Castella

Philippe Castella

13 octobre 2023 à 12:55

Temps de lecture : 1 min

Politique » Vous avez l’impression que le monde politique s’en fiche de ce qui vous reste dans le porte-monnaie à la fin du mois? Vous n’avez pas tout tort. Le baromètre électoral présenté mercredi par la SSR montre pourtant que la hausse des primes-maladie est devenue la première préoccupation politique des Suisses, loin devant le dérèglement climatique et l’immigration. Et c’est sur ce dossier que se cristallisent les questions liées au pouvoir d’achat.

Dans leurs programmes électoraux, les partis parlent certes beaucoup de coûts de la santé. Mais ils ne laissent qu’une place très secondaire à la question du pouvoir d’achat. A la notable exception du Parti socialiste qui en fait son principal cheval de bataille. Et cela explique probablement sa bonne santé dans le dernier sondage avant les élections, qui le situe en progression.

Des hausses de partout

A la décharge des partis, si l’inflation a fait son grand retour en Suisse après l’éclatement de la guerre en Ukraine, les mauvaises nouvelles pour le porte-monnaie s’accumulent ces dernières semaines, avec en point d’orgue la hausse des primes-maladie. Elles vont faire un bond de 8,6% l’an prochain, soit près de 30 francs par personne et par mois. Il faut y ajouter les prix de l’alimentation, en hausse de plus de 5% par rapport à l’an dernier. Les loyers pourraient croître de 4% en moyenne l’an prochain. Les billets de transports publics vont augmenter de 4,3%, et ce dès décembre.

Autre coup de massue, la hausse des tarifs de l’électricité atteindra 18% l’an prochain. La facture s’alourdira ainsi de 222 francs sur l’année pour un ménage moyen consommant 4500 kWh. Et cerise sur le gâteau, tout cela s’accompagnera d’une hausse de la TVA de 0,4 point (de 7,7 à 8,1%) pour le financement de l’AVS, une réforme acceptée il y a un an en votation populaire.

L’accumulation de ces mauvaises nouvelles a poussé les gens dans la rue. A l’appel des syndicats et de la gauche, 20 000 personnes ont manifesté en faveur du pouvoir d’achat le mois dernier à Berne. L’objectif premier était de faire pression en vue des négociations salariales.

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